Bannière du site, image de papillon.

Chauves-souris : retour en image sur les comptages hivernaux

Chaque année, durant les mois de janvier et février, ont lieu les comptages des chauves-souris en hibernation. Equipés de carnet, crayons, casques et lampes torche, nos chiroptérologues, salariés et bénévoles, ont parcouru les cavités souterraines de Champagne-Ardenne, comme les anciens ouvrages militaires, les tunnels ou les anciennes carrières. L’objectif est d’estimer l’état des populations et de mieux cerner les enjeux de préservation des sites afin de mettre en place des actions de protection.

Chaque faille, chaque fissure est inspectée pour repérer les individus et les identifier. Un bout d’oreille qui dépasse, un poignet, un pied, tous les indices ont leur importance. « Un grand pied, avec des poils, c’est un murin de Daubenton ! ». Dans les cas les plus simples, elles forment des grappes au plafond et sont facilement observables, comme les rhinolophes, mais parfois elles sont trop camouflées ou trop loin pour être identifiées, et il faut renoncer pour ne pas les déranger.

Plus de 120 sites ont été prospectés sur les 4 départements pour suivre l'évolution des chauves-souris en hibernation.

Dans les grottesDans les châteaux

L’hibernation des chauves-souris

Lorsque l’hiver arrive et que le manque de nourriture se fait sentir, les chauves-souris baissent leur température corporelle à environ 10°C, diminuent leur rythme cardiaque qui passe de 300 à 20 battements par minute, et ralentissent leur respiration avec quelques battements respiratoires par heure seulement. Grâce aux réserves accumulées en automne et à ce métabolisme ralenti qui leur permet d’économiser de l’énergie, elles survivent à la période hivernale.

Mais attention ! Les chauves-souris en hibernation sont très sensibles au dérangement. Lors des comptages hivernaux il est important de ne pas éclairer trop longtemps un individu et de s’en éloigner rapidement. En effet, la plupart des espèces de chauves-souris recherchent un endroit avec une température basse et stable, et avec un taux d’humidité élevé. La lumière, la chaleur corporelle, les bruits sont des éléments à minimiser pour éviter tout dérangement susceptible d’occasionner la mort des individus.

Les comptages hivernaux sont donc strictement encadrés par des chiroptérologues salariés ou bénévoles et ne font pas l’objet d’animations pour le grand public.

Barbastelle d'EuropeMurin de Daubenton et Murin à moustaches
Grands rhinolophes © CENCA / Marie Taurel