Bannière du site, image de papillon.

Les zones humides à l'honneur

Février est le mois consacré aux zones humides. C’est l’occasion de découvrir une action mise en place par le CEN Champagne-Ardenne sur une zone humide dans la Marne pour favoriser la biodiversité locale.

Des travaux pour la préservation du marais de Tranlais et de l’azuré des mouillères

Début février, le Conservatoire d’espaces naturels de Champagne-Ardenne a engagé des travaux pour restaurer le marais de Tranlais à Prouilly. Ce marais de pente de 10 hectares est très embroussaillé. Les saules, les bourdaines et autres broussailles colonisent le site.  L'objectif est de rouvrir le milieu pour favoriser le développement de plantes de zones humides telles que la gentiane pneumonanthe qui accueille les pontes de l’Azuré des mouillères. Les travaux d’abattage sont réalisés par Artopia et l'AGICAC. Les branches coupées sont broyées sur place et exportées pour ne pas enrichir le sol. 

 

Au secours de l’azuré des mouillères menacé de disparition

Les travaux prévus cette année et l'hiver prochain sont réalisés dans le cadre du Plan régional d'action en faveur des papillons de jour. L’objectif est de favoriser le retour de l'azuré des mouillères et de sa plante hôte, la gentiane pneumonanthe. Cette dernière est actuellement très peu présente à cause notamment de l'embroussaillement du site.

L’Azuré des mouillères est un papillon spécifique des marais et tourbières. Cette espèce protégée nationalement est très rare en Champagne-Ardenne en raison de la disparition de ses habitats. Préserver leur milieu, les prairies qui les abritent, mais aussi les zones humides, permettra de préserver ces papillons.

Azuré des mouillères © R. LeconteOeufs d'azuré des mouillères
sur gentiane pneumonanthe
© R. Leconte

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La fabuleuse histoire du papillon qui se faisait passer pour une fourmi

Comme tous les papillons de la famille des Maculinea, l’azuré des mouillères a un cycle de vie hautement spécialisé. Pour boucler leur cycle de reproduction, ils ont besoin d’une plante-hôte (comme les autres papillons) mais aussi de fourmis qui vont prendre en charge les chenilles et les élever au cœur de leurs fourmilières. Ce cycle de vie complexe, nécessite la présence de plusieurs espèces-hôtes, végétales et animales, en un même lieu, et rend les Maculinea très vulnérables aux modifications de leurs habitats.

Un suivi environnemental est prévu dans les prochaines années pour évaluer l’efficacité de l’ensemble des mesures et s’assurer de la réussite de la restauration du marais avec le retour de l'azuré des mouillères... A suivre donc.

Ces opérations sont financées par l’Union européenne (Fonds européen de développement régional) et l'Agence de l'Eau Seine-Normandie.