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Pour les curieux d’histoire !

La Marne compte 150 hypogées dont 121 découverts dans le quart sud-ouest, la plupart au Marais de Saint Gond. Mais, trois hypogées sont situés à Mesnil-sur-Oger, nommés les Mournouards I (Coutier, Brisson, 1959) et II (Leroi-Gourhan et alii, 1962) et un troisième disparu (découvert en 1845, (Bailloud, 1974)).

En 1960, M. André Leroi-Gourhan a dirigé les fouilles de la sépulture collective les Mournouard II, l’hypogée est à proximité de la Réserve.

En 2012, les chercheurs ont approfondi leurs recherches sur l’attribution chrono-culturelle du site et renouvelé les interprétations sur les pratiques funéraires. En effet, les connaissances se sont améliorées à forces de recherches.

La chambre sépulcrale avec antégrotte (espace précédent la grotte) est divisée en deux par des piliers latéraux et orientée nord-ouest/sud-est.  L’antégrotte fera sûr un moment office d’espace cérémonial.

79 personnes sont logé dans cette dernière demeure. Parmi ces 79 personnes ont comptent 41 adultes, 14 adolescents, et 24 enfants de moins de 14 ans.

Deux phases d’inhumation sont observées.

La première phase, les personnes ont été déposée avec les dépôts fondateurs de haches emmanchées au cours des derniers siècles du IVème millénaire. Cette inhumation était régie en fonction des trois banquettes en craie dans l’hypogée. Ce système fonctionne que si les défunts sont peu nombreux. Donc, face à l’augmentation des corps, les modalités de fonctionnement ont changé.  

Plusieurs siècles ont dû séparer les deux phases d’inhumation. Les premiers défunts ont été retirés de la sépulture (vidange).

La seconde phase compte une trentaine de squelettes. La répartition des sujets était plus complexe. En effet, celle-ci se faisaient en fonction du statut de la personne, de son sexe et de son âge.

Ces défunts étaient accompagnés de divers mobiliers pouvant être individuels ou collectifs en fonction du statut de la personne. Les objets déposés sont  des carquois en jonc, des paires de lames en silex et des parures (pièces biforées en nacre ou en os, perles d’ambres, perles de craie,…).

Référence papier

Arnaud Blin, « Une nouvelle analyse de l’hypogée néolithique des Mournouards II au Mesnil-sur-Oger (Marne) », Revue archéologique de l’Est, Tome 61 | 2012, 35-54.

Référence électronique

Arnaud Blin, « Une nouvelle analyse de l’hypogée néolithique des Mournouards II au Mesnil-sur-Oger (Marne) », Revue archéologique de l’Est [En ligne], Tome 61 | 2012, mis en ligne le 05 septembre 2013, consulté le 06 avril 2020. URL : http://journals.openedition.org/rae/7004