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RNN de l’Étang de La Horre : assec et travaux

Depuis l’hiver 2018, l’étang de la Horre est en assec, le dernier datant de 1991. Mais à quoi cela peut-il bien servir ? La mise en assec est une pratique courante dans la région et très ancienne, déjà mise en place à l’époque du Moyen Âge. Les intérêts d’un assec sont multiples :

  • Limiter l’envasement : lors des assecs, un phénomène de minéralisation des vases se produit, cela signifie qu’elles se transforment en « terre », ralentissant ainsi le comblement naturel de l’étang.
  • Réaliser des travaux d’entretien de l’étang indispensables à son bon fonctionnement : rénovation des ouvrages hydrauliques, curage des poêles et des chenaux de vidange. 4 hectares de saulaies ont été arrachés afin de limiter leur développement au détriment des roselières et quelques hectares de roselières ont été broyés afin de diversifier leur structure.
  • Lutter contre certaines espèces exotiques envahissantes aquatiques : certaines espèces ont été introduites (intentionnellement ou non) en dehors de leur aire de répartition naturelle et causent d’importantes perturbations des écosystèmes d’accueil. C’est le cas du Pseudorasbora parva, un poisson d’origine asiatique, présent dans l’étang de la Horre et vecteur d’un parasite susceptible d’infecter plusieurs espèces locales telle que l’Able de Heckel, la Carpe, le Gardon et la Brème. Le seul moyen de lutte efficace contre cette espèce exotique est la mise en assec.

L’absence d’assecs réguliers entraîne une importante détérioration de la qualité de l’eau. De plus, un assec est également l’opportunité de découvrir sa flore caractéristique, rarement étudiée. L’inventaire réalisé cette année a notamment permis d’observer deux espèces végétales très rares en Champagne-Ardenne : le scirpe à inflorescence ovoïde et la potentille couchée.

Des travaux d’agrandissement d’une mare, véritable réservoir biologique pour l’étang, ont également été effectués.

Ces différents travaux ont pour objectif de rétablir une dynamique favorisant le retour de la biodiversité et une meilleure fonctionnalité de l’étang.

La remise en eau de l’étang est prévue à l’automne/hiver 2019.

© CEN Champagne-ardenne